Originaire de Valenciennes dans le
département du Nord, Grégoire Delacourt, après un internat au
lycée de la Providence à Amiens dans la Somme suit des études de
droit à Grenoble puis devient publicitaire. En 2004 il créé sa
propre boite de publicité et collabore avec des marques aussi
prestigieuses que Sephora ou Apple. A l'age de 50 ans il se distingue
avec son premier roman fortement autobiographique L'écrivain de la
famille qui connu un certain succès et fut récompensé par
plusieurs prix dont le prix Rive Gauche et le Marcel Pagnol 2011. En
2012 paraît son second roman La liste de mes envies qui se fit remarqué lors de sa sortie en ce début d'année 2012 en tentant de répondre à une question. L'argent fait il, comme le dit l'adage, forcement le bonheur ?
La liste de mes envies relate la vie de Jocelyne, Jô pour les intimes, qui rêvait de monter à Paris pour faire carrière dans la mode. Mais Jô est mercière à Arras. Pourtant Jô semble heureuse. Elle mène une vie rangée au coté de son mari Jocelyn q'elle aurait pu quitter un temps, la froideur matinée de méchanceté ayant peu à peu effacé ses airs de Venantino Venantini qui la séduirent.
Mais comme "Après le désir toujours vient l'ennui. Et il n'y a que l'amour pour venir à bout de l'ennui." , Jô est restée.
Jô aime son métier, sa véritable passion, passion dont elle fait profiter d'autres par le biais d'un blog qui connait une certaine notoriété grâce à ses conseils en broderie et ses états d’âme pleins de sincérité.
Mais ce petit train-train va être bouleversé à cause (je devrais pourtant écrire "grâce à") ses deux amies jumelles du salon de coiffure qui la convainquent enfin de valider un ticket de loto. Et l'incroyable se produit, Jô se retrouve entre les mains d'un morceau de papier
"Le Graal
Le chèque"
d'une valeur de 18 547 301 € et 28 centimes.
Mais ce qui réjouirais n'importe qui fait totalement paniquer Jô qui pour se rassurer, va débuter la liste de toutes les choses qu'elle peut désormais s'offrir, la liste de ses envies.
Seulement ce qui rendrait Jô vraiment heureuse, les choses les plus importantes à ses yeux, rien ne peut lui permettre de l'obtenir.
"Ma mère me manque autant qu'au jour de sa chute. J'ai toujours froid autour d'elle. Je pleure toujours. A qui dois-je donner dix-hui millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes pour qu'elle revienne ?
Je pense à moi, à tout ce qui me serait possible maintenant et ne n'ai envie de rien. Rien que tout l'or du monde puisse offrir. Mais est-ce le cas de tout le monde ?"
Alors Jô cache le chèque. Et le jour où elle se décide de le ressortir, celui-ci a disparu...
Grégoire Delacourt dans sa Liste de mes envies montre dans un récit court et truffé de bons mots à quel point les notions de bonheur, d'argent et d'amour peuvent être si incompatibles. Et même si la sincérité des premières pages laisse place à une fin plus romanesque, Grégoire Delacourt permet, le temps d'une lecture et un peu plus de réconcilier profanes et vrais amateurs de littérature.
Et en ce qui me concerne c'est grâce à ce livre que j'ai arrêté de jouer au loto.
Et oui, ça faisait longtemps que je me disais que la FDJ, plus que de proposer une rapide alternative pour devenir millionnaire donne surtout à des millions de gens la possibilité de passer... un bon week-end.
Et oui dès le ticket validé le vendredi ces hordes de joueurs (dont j'ai longtemps fait parti je l'avoue) vivent tout un week-end avec l'espoir caché au fond de la tête de le terminer riches. Alors même si les mômes sont infernaux, si le temps est maussade et si les comptes sont encore et toujours dans le rouge il reste tout de même cette infime possibilité pour que le congé de fin de semaine se termine en apothéose.
Et, dès les résultats consultés, le lundi matin pour ne pas gâcher l'effet de l'hypothétique gain, la déception laisse place à l'euphorie et... le week-end ne fut pas si mauvais au final. Sauf pour un ou deux véritables "couillus" pardonnez-moi le terme, qui je l'espèrent pour eux, feront meilleur usage du chèque que n'a pu en faire Jô.
Alors comme je n'aime pas être déçu, et que j'aime beaucoup me dire le lundi matin que le week-end fut vraiment bon malgré la pluie, l'otite de la petite et la fin de mois qui débute le 10, j'ai remplacé la validation des mes 4 grilles à 2€ par l'achat d'un bon bouquin de poche qui lui restera, presque à coup sûr, comme un vrai bon souvenir.
A bons entendeurs...
AL
Liens
- Sur le site officiel de Grégoire Delacourt, une superbe animation pleine d'humour pour convaincre ceux qui ne seraient pas encore décidés.
- Vidéo de l'auteur dans la Grande Librairie du 29 mars 2012:
And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !
La liste de mes envies relate la vie de Jocelyne, Jô pour les intimes, qui rêvait de monter à Paris pour faire carrière dans la mode. Mais Jô est mercière à Arras. Pourtant Jô semble heureuse. Elle mène une vie rangée au coté de son mari Jocelyn q'elle aurait pu quitter un temps, la froideur matinée de méchanceté ayant peu à peu effacé ses airs de Venantino Venantini qui la séduirent.
Mais comme "Après le désir toujours vient l'ennui. Et il n'y a que l'amour pour venir à bout de l'ennui." , Jô est restée.
Jô aime son métier, sa véritable passion, passion dont elle fait profiter d'autres par le biais d'un blog qui connait une certaine notoriété grâce à ses conseils en broderie et ses états d’âme pleins de sincérité.
Mais ce petit train-train va être bouleversé à cause (je devrais pourtant écrire "grâce à") ses deux amies jumelles du salon de coiffure qui la convainquent enfin de valider un ticket de loto. Et l'incroyable se produit, Jô se retrouve entre les mains d'un morceau de papier
"Le Graal
Le chèque"
d'une valeur de 18 547 301 € et 28 centimes.
Mais ce qui réjouirais n'importe qui fait totalement paniquer Jô qui pour se rassurer, va débuter la liste de toutes les choses qu'elle peut désormais s'offrir, la liste de ses envies.
Seulement ce qui rendrait Jô vraiment heureuse, les choses les plus importantes à ses yeux, rien ne peut lui permettre de l'obtenir.
"Ma mère me manque autant qu'au jour de sa chute. J'ai toujours froid autour d'elle. Je pleure toujours. A qui dois-je donner dix-hui millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes pour qu'elle revienne ?
Je pense à moi, à tout ce qui me serait possible maintenant et ne n'ai envie de rien. Rien que tout l'or du monde puisse offrir. Mais est-ce le cas de tout le monde ?"
Alors Jô cache le chèque. Et le jour où elle se décide de le ressortir, celui-ci a disparu...
Grégoire Delacourt dans sa Liste de mes envies montre dans un récit court et truffé de bons mots à quel point les notions de bonheur, d'argent et d'amour peuvent être si incompatibles. Et même si la sincérité des premières pages laisse place à une fin plus romanesque, Grégoire Delacourt permet, le temps d'une lecture et un peu plus de réconcilier profanes et vrais amateurs de littérature.
Et en ce qui me concerne c'est grâce à ce livre que j'ai arrêté de jouer au loto.
Et oui, ça faisait longtemps que je me disais que la FDJ, plus que de proposer une rapide alternative pour devenir millionnaire donne surtout à des millions de gens la possibilité de passer... un bon week-end.
Et oui dès le ticket validé le vendredi ces hordes de joueurs (dont j'ai longtemps fait parti je l'avoue) vivent tout un week-end avec l'espoir caché au fond de la tête de le terminer riches. Alors même si les mômes sont infernaux, si le temps est maussade et si les comptes sont encore et toujours dans le rouge il reste tout de même cette infime possibilité pour que le congé de fin de semaine se termine en apothéose.
Et, dès les résultats consultés, le lundi matin pour ne pas gâcher l'effet de l'hypothétique gain, la déception laisse place à l'euphorie et... le week-end ne fut pas si mauvais au final. Sauf pour un ou deux véritables "couillus" pardonnez-moi le terme, qui je l'espèrent pour eux, feront meilleur usage du chèque que n'a pu en faire Jô.
Alors comme je n'aime pas être déçu, et que j'aime beaucoup me dire le lundi matin que le week-end fut vraiment bon malgré la pluie, l'otite de la petite et la fin de mois qui débute le 10, j'ai remplacé la validation des mes 4 grilles à 2€ par l'achat d'un bon bouquin de poche qui lui restera, presque à coup sûr, comme un vrai bon souvenir.
A bons entendeurs...
AL
Liens
- Sur le site officiel de Grégoire Delacourt, une superbe animation pleine d'humour pour convaincre ceux qui ne seraient pas encore décidés.
- Vidéo de l'auteur dans la Grande Librairie du 29 mars 2012:
And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !
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