Bienvenue sur Dandelion

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Le blog estampillé Littérature 2.0

Chroniques littéraires et observateur de la dématérialisation du Livre

jeudi 24 avril 2014

Perfect Mothers d'Anne Fontaine adapté de la nouvelle de Doris Lessing "Les Grand-mères"

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Synopsis:

Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.
A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins...

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Spécialiste de du triangle amoureux (Nathalie, Nettoyage à Sec), Perfect Mothers, l'adaptation de la nouvelle "Les Grand-mères" de Doris Lessing lauréate du prix Nobel de littérature en 2007 et récemment disparue marque un tournant majeur dans la carrière d'Anne Fontaine. D'une part, parce qu'elle abandonne son thème de prédilection en mettant cette fois en scène un quatuor amoureux sulfureux, mais également parce que Perfect Mothers est son premier film tourné en anglais. Initialement prévu en français, l’écriture du scénario co-écrit avec Christopher Hampton dans la langue de Shakespeare lui permis ainsi de s'éloigner, dit elle, d'une psychologie moralisatrice qu'elle souhaitait absolument éviter.

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Anne Fontaine, qui a eu la chance de rencontrer Doris Lessing lors de la préparation du projet, a de suite compris les libertés qu'elle devrait prendre par rapport à l'oeuvre initiale. En rajeunissant ces deux mères initialement donc, déjà des grand-mères dans la nouvelle de Doris Lessing, en les faisant interprétées par deux actrices (Robin Wright et Naomi Watts) à la charge sensuelle indéniable, elle s'évita également le spectre du sordide.     

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Ainsi, Perfect Mothers, avec un casting d'une importance crucial - complété par un duo d'acteur James Frechelle et Xavier Samuel qui ne ressemblent plus tout à fait, il est à vrai, à des enfants et envers qui les jeunes adolescents ne pourront tous s'identifier -, tourné en Australie au milieu de paysages paradisiaques lui conférant un dimension onirique judicieuse et loin d'être déplaisante, nous emporte sans états d'âme dans cette histoire d'amour au postulat irréel nous convainquant alors que nos fantasmes de jeunesse n'étaient pas si inconcevables.

Mention spéciale pour ces deux actrices (Robin Wright & Naomi Watts) a qui l'on peut prévoir une seconde partie de carrière (qui n'a pas toujours été, pour la première, à la mesure de son talent) couronnée de succès.
   
AL




vendredi 18 avril 2014

L'auto-publication selon Amazon par Arte & 20 minutes

La chaîne Arte diffusait ce mercredi 16 avril à 23H10 un reportage consacré au phénomène de l'autoédition par ebook. Intitulé "Ecrivez, on s'occupe du reste" celui-ci est disponible pendant 7 jours sur Arte+7 et sera rediffusé sur la chaîne le samedi 03 mai à 2H55. 


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Même si celui-ci ne présente le phénomène qu'à travers la vision d'Amazon et le système que le géant américain cherche à imposer et que celui-ci y apparaît parfois et de façon assez agaçante, comme le seul acteur existant dans l'univers de la littérature digitale (omettant tous les autres acteurs qu'ils soient fabricants de liseuses, tablettes ou éditeur 100% numérique et il y en a pléthore rien qu'en France: Numerikli(v)re, 1961digitaledition, Storylab, Bookly Éditions, Neowood Éditions...) ce reportage a tout de même le mérite de mettre en lumière l'émergence de ce phénomène tendant à bouleverser la façon de lire et d'être lu.

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Article de présentation de 20 minutes


TELEVISION - Arte diffuse ce mercredi soir à 23h10 «Ecrivez, on s'occupe du reste», une enquête consacrée à l’auto-publication d'Amazon, miraculeuse pour une poignée d’auteurs en herbe, beaucoup moins pour le monde de l’édition…

«Oui, il y a le côté conte de fées». Les premiers mots sont ceux d’Agnès Martin-Lugand, auteure des Gens heureux lisent et boivent du café, auto-édité fin 2012 avant d'être publié chez Michel Lafon et emblématique en France du boom récent de l’auto-édition. Pour elle comme pour les trois autres auteurs – l’AméricaineAmanda Hocking, les Allemands Emily Bold et Oliver Pötzch - interrogés par la réalisatrice Brigitte Kleine, le «conte de fées» a commencé sur Amazon et sa plateforme «Kindle Direct publishing» qui leur a permis de publier seuls, souvent après plusieurs refus de maisons d’édition, leurs romans en ligne, sous la forme d’e-books. En touchant des millions de lecteurs… et 70% du prix de vente, contre les «30% maximum» [souvent 10%] accordés aux jeunes auteurs par une maison d’édition classique.

Antoine Gallimard: «Ça veut dire qu’on est des voleurs»

Pourquoi le géant américain, déjà n°1 de la distribution de livres numériques, veut-il désormais en contrôler la production? Pourquoi est-il en train de renforcer son activité d’édition en Europe? C’est pour mieux «contrôler toute la chaîne» en alimentant l’offre pour sa liseuse Kindle née en 2007, alerte un agent littéraire, et qu’importe la qualité des romans publiés - Emily Bold publie un roman à l’eau de rose tous les trois mois. Amazon «loves authors», clament les T-shirts de l’équipe présente au Salon du Livre de Londres où l’entreprise est désormais présente parmi les éditeurs traditionnels, et leur offre un pourcentage imbattable, «très gênant pour nous, s'inquiète l'éditeur français Antoine Gallimard. Parce que ça veut dire qu’on est des voleurs (…) Or il n’y a rien comme service derrière [lecture/correction, marketing, distribution...], c’est un leurre.»


AL

dimanche 13 avril 2014

La Nostalgie de l'Ange (Lovely Bones) d'Alice Sebold

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Résumé de l'éditeur: 

Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. [...] C'est un voisin qui m'a tuée. Ma mère aimait ses parterres de fleurs et un jour, mon père et lui avaient parlé engrais. " Le viol et le meurtre de la petite Susie sont sans doute les souvenirs les plus effroyables qu'elle ait emmenés au paradis. Mais la vie se poursuit en bas pour les êtres que Susie a quittés, et elle a maintenant le pouvoir de tout regarder et de tout savoir. Elle assiste à l'enquête, aux dramatiques frissons qui secouent sa famille. Elle voit son meurtrier, ses amis du collège, elle voit son petit frère grandir, sa petite sœur la dépasser. Elle observe, au bord du ciel, pendant des années, la blessure des siens, d'abord béante, puis sa lente cicatrisation... Habité d'une invincible nostalgie, l'ange pourra enfin quitter ce monde dans la paix.
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Lovely Bones ou La Nostalgie de l'Ange (titre français) était depuis plus d'un an dans ma PAL (qui est bien réelle et que je limite autant que faire se peut à une étagère de ma bibliothèque où les bouquins sont empilés à la verticale pour respecter l'appellation -, au contraire de mes souhaits de lecture, plus exhaustifs, que je matérialise sur ce formidable réseaux sociaux de la littérature Entrée Livre, - que je vous conseille vivement de visiter, vous ne pourrez plus vous en passer -, et qui sont aujourd'hui au nombre de 34).
Ayant entamé en début d'année un cycle de lecture sur la littérature américaine, je fini donc par l'honorer alors que le soleil en avait déjà jauni la tranche.

La Nostalgie de l'Ange fut depuis sa sortie initiale, outre atlantique un formidable succès de librairie (traduit dans trente pays et vendu à plus de 3 millions d'exemplaires) et la relecture de la quatrième de couverture finit par enfin me convaincre d'entamer ce roman blockbuster dont le narrateur est un mort ou plutôt une morte puisqu'il s'agit de Susie une adolescente ayant été violé et tué par son voisin. Alors que l'on pourrait s'attendre à un bon policier, La Nostalgie de l'Ange n'en a que les prémices, le crime et un début d’enquête. Si vous êtes uniquement fan de ce genre littéraire (policier/thriller), passez votre chemin car la volonté d'Alice Sebold et qui rend si original son premier roman est d'observer, à travers les yeux de Susie, disparue tragiquement et atterrie au paradis, la vie des membres de sa famille, de ses proches, de son petit ami, comment ils vivent ce drame, puis la difficile et longue reconstruction pour s'autoriser de nouveau les moments de bonheurs. Plus que ce procédé narratif original, Alice Sebold va plus loin et nous décrit assez précisément ce qu'est le paradis et comment il fonctionne. Ainsi la première partie du livre est une vrai bénédiction. La suite comporte quelques longueurs (une bonne cinquantaine de pages à mon avis) et donne parfois l'impression que l'auteure a brodé un peu. Alice Sebold nous rattrape cependant de façon tout à fait  inattendue avec une fin qui n'est pas sans rappeler une scène de ce vieux film romantico-fantastique qui n'a pas pris une ride et qui a fait couler tant de larmes, je veux parler de Ghost.

La Nostalgie de l'Ange le titre français, s'il parait vraiment meilleure que le titre anglais (d'ailleurs difficilement traduisible), me semble pourtant infidèle quant au personnage de Susie. Car ce qu'il se dégage de son personnage, du haut de son paradis, s'apparente bien plus à de la bienveillance et de la curiosité que de la nostalgie qui, si elle est bien présente tout au long du roman se transmet lentement à travers les mains de ses lecteurs ; La Nostalgie du lecteur.

 "La boule neigeuse posée sur le bureau paternel contenait un pingouin avec une écharpe à raies blanches et rouges. Quand j'étais petite, mon père me faisait monter sur ses genoux et tendait la main vers la boule. Il la mettait à l'envers, et de la neige s'amassait au sommet, puis il la retournait d'un coup sec. On regardait alors côte à côte le neige tomber doucement autour du pingouin. Je m'étais fait la réflexion qu'il était là tout seul, et ça m'inquiétait. Quand j'en ai fait part à mon père, il m'a répondu : "Ne t'inquiète pas, Susie, enfermé dans son mon parfait, il a la belle vie. "

AL

Liens:

http://www.telerama.fr/livre/la-nostalgie-de-l-ange-d-alice-sebold,46695.php

http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-nostalgie-de-l-ange_808241.html

lundi 7 avril 2014

Le numérique a-t-il sa place au Salon du Livre ? par monBestSeller.com

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Voilà qui me permet de faire d'une pierre, deux coups. L'un pour mettre en lumière l'un des nombreux moteurs de la littérature numérique, monBestSeller.com:

monBestSeller.com a été créé pour permettre aux auteurs qui ne sont pas publiés par les maisons d’édition traditionnelles de trouver leur lectorat et, grâce à la puissance d’internet, un lectorat à forte affinité.
Chaque année, les maisons d’édition refusent jusqu’à 500 000 livres et n’en éditent qu’environ 60 000.
C’est à ces auteurs non édités que monBestSeller.com veut apporter une audience à la hauteur de leurs espoirs.
Leur donner l’opportunité d’être édité, vu et lu.
Leur donner cette opportunité, gratuitement.
Et offrir aux lecteurs la lecture gratuite de leurs œuvres.

Pourquoi ? Parce que nous pensons que la meilleure chance pour les auteurs anonymes d’être découverts et lus, c’est l’accès gratuit à leurs œuvres.



l'autre pour signifier une nouvelle fois mon ressenti (lire le post consacré au SDL du livre de Paris 2014) par l'entremise du billet de son équipe éditoriale qui résume parfaitement la place laissée au numérique lors du dernier salon du livre de Paris 2014, le trait étant à peine forcé.

Le numérique a-t-il sa place au Salon du Livre ?

Cette année le numérique est réduit à la portion congrue au Salon du livre 2014. Peu de stands. Même les grands ont été sages, le stand « Youscribe », plus que raisonnable quand on sait les ambitions qui l’animent, « Youboox », très actif à des conférences sur les communautés de lecteurs et des « jeux »…Mais l’’impression générale est que l’Edition numérique n’est pas au Salon du Livre, sans doute beaucoup plus dans les Salons du numérique.

Quand au Stand de l’édition, on aurait pu se croire 20 ans avant. Signatures en rang d’oignons des dédicaces. Pas de vidéo. Personne pour vous demander votre mail pour vous informer des nouveaux catalogues, pas d’offre de Newsletter pour accrocher les lecteurs de polar, de fantastique ou d’histoire, pour créer des fichiers. 

dimanche 6 avril 2014

Sale Gosse de Stephen King

Etant enfin venu à bout du pavé de Tom Wolfe Le Bûcher des vanités, j'avais besoin d'une transition plus légère afin de reprendre mon souffle. Oui, évidement je considère Stephen King comme l'un des leurs mais avec Sale Gosse la nouvelle exclusivement publiée en e-book en France et en Allemagne afin de remercier ses fans de leur accueil en novembre dernier à l'occasion de sa tournée promotionnelle pour Docteur Sleep, je ne me lançais pas illico dans un nouveau roman fleuve.

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Et ce cadeau que Stephen King nous fait n'est pas en toc. Nous le connaissions grand spécialiste de la nouvelle, il nous en offre une qui pourrait aisément trouver sa place dans ses recueils les plus fameux comme Brume ou Rêves et Cauchemars, dans lesquels se trouvent celles parmi les plus terrifiantes de l'auteur pour cette histoire narrée par George Hellas, un ancien comptable considéré par tous ses proches comme un philanthrope et qui raconte à son avocat Len Bradley comment il s'est retrouvé dans le couloir de la mort, à cause d'un Sale Gosse portant une ridicule casquette à hélices.

Seul bémol, son prix, 3,99 €, à peine plus cher qu'un bon roman de poche du King avec une durée de vie foncièrement plus modeste.

Ne serait-ce pas plutôt une offrande de Stephen King à son éditeur, Albin Michel ?

AL


And now, Don't waste your time and will to read a fucking book !!!