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Le blog estampillé Littérature 2.0

Chroniques littéraires et observateur de la dématérialisation du Livre

dimanche 25 mai 2014

Lovely Bones d'Alice Sebold adapté par Peter Jackson

Je vantais récemment les mérites de La Nostalgie de l'Ange d'Alice Sebold, ce roman aux attraits fantasmagoriques qui donne très vite, une fois les dernières lignes englouties, l'envie de se lancer dans le visionnage de son adaptation. Conséquence d'un potentiel cinématographique indéniable et aussi grâce à un bandeau judicieux, barrant la couverture de l'édition J'ai lu et qui ne peut que faire franchir le pas.

http://blowawaydandelion.blogspot.fr/

Synopsis du film:

L'histoire d'une jeune fille assassinée qui, depuis l'au-delà, observe sa famille sous le choc de sa disparition et surveille son meurtrier, ainsi que la progression de l'enquête...

***

Les grands amateurs de littérature le savent tous, il est souvent une gageure pour un réalisateur, d'adapter un roman à succès sans le dénaturer. Les fans de Stephen King en savent quelques choses, si certaines de ses adaptations se sont avérées de réels succès cinématographiques, ils ont en revanche rarement été portées en triomphe par ceux-là. Manque de talents ou tout simplement de budget (et donc de bobine, rares sont les pavés du King pouvant garder leur magnificence en seulement 2H00 sans une immense performance de son réalisateur ; je pense alors à Les Evadés et à La Ligne Verte de Frank Darabont que tous le fans inconditionnels du King aimeraient à coup sûr introniser comme son réalisateur officiel...) il n'en reste souvent que frustration et déception. J'imagine ainsi qu'Alice Sebold fût aussi honorée que soulagée, que Peter Jackson ait jeté son dévolu sur le roman de sa vie. 

Ayant réussi, même pour les plus grands fans de Tolkien le passage à l'écran de la trilogie du Seigneur des anneaux, il ne pouvait en être que de même pour Lovely Bones. Et en effet, chose impensable pour moi, j'en suis même venu à conseiller vivement le film occultant lâchement le roman, qui comporte il est vrai et je l'ai déjà dit dans sa critique quelques longueurs. Peter Jackson a ainsi su en garder la substantifique moelle pour un résultat fort probant. Avec un casting impressionnant : Mark Wahlberg dans le rôle de Jack Salmon le père du Susie, Rachel Weisz pour sa mère, Abigail, Susan Sarandon interprétant la grand mère de Susie, un Stanley Tucci  très convainquant dans le rôle difficile de son mystérieux et angoissant assassin, George Harvey et enfin Saoirse Ronan qui n'est simplement que la Susie Salmon réincarnée du livre ; Peter Jackson s'était déjà affranchi d'une faute d'interprétation. 


Ajoutée à cela, une vrai réussite dans la traduction bien particulière du paradis de Susie, espèce d'univers New Age qui au delà d'offrir de splendides images, colle parfaitement à celui du livre. Seul parti pris que Peter Jackson s'est autorisé, rogner dans la temporalité du roman - celui-ci se déroulant sur 8 ans - ne gardant que les quelques mois suivant l'assassinat de Susie, au prix, il est vrai, de la disparition de l'histoire d'amour de Lindsey, la soeur de Susie, seule véritable coupe dans le roman, mais évitant ainsi l'écueil des quelques longueurs ennuyeuses du livre.

Une vrai sublimation.

AL




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