Le premier post de la nouvelle catégorie du blog dédiée aux films adaptés de roman est donc consacré à Hunger Games l'adaptation ciné du roman de Suzanne Collins.
J'avais bien compris en saisissant il y a quelques temps le dernier exemplaire du roman dans ma librairie préférée que celui-ci avait plus pour cible l'adolescent qui me l'arracha littéralement des mains, mais le visionnage du dernier film de Jennifer Lawrence Happiness Therapy, véritable coup de coeur qui permis à la pétillante brune d'obtenir l'Oscar de la meilleure actrice 2012 avait fini par me convaincre de lui donner une chance.
Sans savoir vraiment à quoi m'attendre puisque je n'avais pas eu le temps d'en parcourir la quatrième de couverture, je m'installe une fin d'après-midi devant ma télé en me languissant d'avance de revoir si vite la belle Jennifer.
L'intrigue du film s’installe très vite, nous sommes dans le futur sur un territoire nommé Panem qui semble avoir été l'Amérique du Nord et qui est dorénavant divisé en 12 districts.
Jennifer (enfin Katniss dans le film) vit avec sa mère et sa soeur dans le district 12 et cette dernière est choisie parmi tous ses enfants pour participer au jeu télévisé annuelle Hunger Games ou 24 enfants, les "Tributs" (un garçon et une fille de chaque district) doivent s'affronter jusqu'à la mort. Mais Katniss ne supportant pas l'idée de perdre à coup sûr sa soeur, se porte volontaire à sa place.
Bon je dois avouer que je ne suis pas allé au bout. La belle adolescente Katniss est loin d'irradier autant que la séduisante Tiffany dans Happiness Therapy et l'on comprend très vite, qu'après un début prometteur dans un monde ou les décors et les costumes rappellent étrangement le cultissime Cinquième Elément de Luc Besson, l'on est en fait devant un classique survival pour adolescent.
Alors même si le casting nous permet d’apercevoir Are you gonna go my way Kravitz ce qui peut amuser cinq minutes, la seconde partie du film (vous l'avez compris c'est à ce moment là que j'ai lâché), déferlement de scènes d'action et de violence me fait penser que je deviens sans doute trop vieux pour apprécier ce genre de récréations.
J'invite tout de même les éventuels (jeunes ou moins jeunes) fans du film et du roman à poster leurs commentaires sur ce qui fût un vrai succès en salle et en librairie.
AL
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La page wikipedia de Jennifer Lawrence
And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !
mercredi 27 février 2013
lundi 25 février 2013
La liste de mes envies adapté au théâtre et au cinéma
Pour ceux qui ont aimé le livre de Grégoire Delacourt ou qui préfèrent le théâtre et le cinéma à la littérature, La liste de mes envies (cliquez sur le titre pour lire le post dans la catégorie "livres" de Dandelion) est adapté sous les 2 formes.
Au théâtre déjà et c'est depuis le 23 janvier et jusqu'au 30 mars au théâtre 13 à Paris. L'originalité de cette adaptation est qu'elle est jouée par un seul acteur, Mikaêl Chirinian qui endosse alternativement le rôle de tous les personnages.
Au cinéma, ce sera en tournage à partir du 15 avril, dirigé par Didier Le Pécheur et avec Mathilde Seigner dans le rôle de Jocelyne.
Un succès qui n'en démord pas puisque le livre est déjà signé pour sa traduction dans 27 pays.
AL
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Article JDD, La liste de tous les succès
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Au théâtre déjà et c'est depuis le 23 janvier et jusqu'au 30 mars au théâtre 13 à Paris. L'originalité de cette adaptation est qu'elle est jouée par un seul acteur, Mikaêl Chirinian qui endosse alternativement le rôle de tous les personnages.
Au cinéma, ce sera en tournage à partir du 15 avril, dirigé par Didier Le Pécheur et avec Mathilde Seigner dans le rôle de Jocelyne.
Un succès qui n'en démord pas puisque le livre est déjà signé pour sa traduction dans 27 pays.
AL
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Article JDD, La liste de tous les succès
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dimanche 24 février 2013
L'état des ventes de livres numériques en France, décollage imminent ?
Le premier post de la partie Littérature 2.0 de Dandelion qui aura donc pour vocation de se faire témoin de l’avènement du livre numérique et des bouleversements qui en découleront, sera donc consacré en toute logique à l'état des ventes de livres numériques en France en ce début d'année 2013.
La première remarque, les détracteurs du phénomène s'en réjouiront sans doute, Frédéric Beigbeider en tête, est que la France a pris beaucoup de retard en la matière par rapport aux Etats-Unis.
En effet, outre atlantique les ventes de livres numériques (282 millions de $) viennent déjà de dépasser le format broché (229 millions de $) et se rapproche du format de poche (300 millions de $).
En France, alors que les ventes de livres papier s’essoufflent (baisse de 1% en 2011 ainsi qu'au second semestre 2012 selon le magazine "Livre Hebdo"), GFK qui publie une étude annuelle en la matière annonce même une baisse de 4,4%, le même institut prévoit un boom des ventes de format numérique en tout genre. Alors qu'en 2012 les ventes s’élèveraient à 21 millions d'euros, ce chiffre devrait passer à 55 millions en 2015. Pourtant, malgré une croissance potentielle à 3 chiffres, le livre numérique ne représente qu'une part infime des ventes globales du marché du livre (0.7 % du secteur en 2010).
Ceci s'explique en partie par le retard pris par la France en terme d'équipement (tablettes et liseuses). En effet, leur taux de pénétration serait de 20% aux Etats Unis contre seulement 2% en France. Et si l'on y ajoute les smartphones et les ordinateurs 3 américains sur 10 seraient capables de lire des e book.
De quoi dormir encore longtemps sur leurs deux oreilles pour les anti livre numérique français ?
Pas si sûr car la France est déjà en train de combler son retard. Les tablettes numériques et liseuses se sont retrouvées nombreuses au pied des sapins au moment des fêtes. Selon GFK toujours, il se vendra 3,4 millions de tablettes en France en 2013 et 1 foyer sur 3 devrait donc en être équipé cette année (sondage CSA).
Ainsi si l'évolution du marché du livre prend le même chemin que de l'autre coté de l'atlantique, l'on peut réellement s'estimer à l'aube d'un bouleversement des habitudes de lecture des français.
A suivre...
AL
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Résultats du baromètre REC de GFK analysant les comportements des internautes français en matière de consommation de contenus numériques (juillet 2011).
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La première remarque, les détracteurs du phénomène s'en réjouiront sans doute, Frédéric Beigbeider en tête, est que la France a pris beaucoup de retard en la matière par rapport aux Etats-Unis.
En effet, outre atlantique les ventes de livres numériques (282 millions de $) viennent déjà de dépasser le format broché (229 millions de $) et se rapproche du format de poche (300 millions de $).
En France, alors que les ventes de livres papier s’essoufflent (baisse de 1% en 2011 ainsi qu'au second semestre 2012 selon le magazine "Livre Hebdo"), GFK qui publie une étude annuelle en la matière annonce même une baisse de 4,4%, le même institut prévoit un boom des ventes de format numérique en tout genre. Alors qu'en 2012 les ventes s’élèveraient à 21 millions d'euros, ce chiffre devrait passer à 55 millions en 2015. Pourtant, malgré une croissance potentielle à 3 chiffres, le livre numérique ne représente qu'une part infime des ventes globales du marché du livre (0.7 % du secteur en 2010).
Ceci s'explique en partie par le retard pris par la France en terme d'équipement (tablettes et liseuses). En effet, leur taux de pénétration serait de 20% aux Etats Unis contre seulement 2% en France. Et si l'on y ajoute les smartphones et les ordinateurs 3 américains sur 10 seraient capables de lire des e book.
De quoi dormir encore longtemps sur leurs deux oreilles pour les anti livre numérique français ?
Pas si sûr car la France est déjà en train de combler son retard. Les tablettes numériques et liseuses se sont retrouvées nombreuses au pied des sapins au moment des fêtes. Selon GFK toujours, il se vendra 3,4 millions de tablettes en France en 2013 et 1 foyer sur 3 devrait donc en être équipé cette année (sondage CSA).
Ainsi si l'évolution du marché du livre prend le même chemin que de l'autre coté de l'atlantique, l'on peut réellement s'estimer à l'aube d'un bouleversement des habitudes de lecture des français.
A suivre...
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Résultats du baromètre REC de GFK analysant les comportements des internautes français en matière de consommation de contenus numériques (juillet 2011).
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Room de Emma Donoghue
Autriche, fin avril 2008. L'affaire Fritzl, éclate au grand jour. Joseph Fritzl, le "monstre autrichien" est un père de famille originaire d'Amstetten qui emprisonna viola et battit sa fille dans un abri anti-atomique pendant... 24 ans. De ce fait divers sordide Elisabeth, sa fille donnera naissance à 7 enfants tous engendrés par son père. Certains d'entre eux comme Kerstin, l'ainée de la fratrie, née en 1989, vivront cloîtrés dans la cave jusqu'à leur sortie en 2008, soit 19 ans sans voir la lumière du jour.
C'est suite à la révélation de cette affaire qu'Emma Donoghue, une écrivain d'origine irlandaise et vivant désormais au Canada, eu l'idée d'écrire Room, en s'interrogeant sur ce que pouvait être le quotidien d'une mère séquestrée pendant plusieurs années et de son fils Jack, né en captivité, et vivant tous deux dans une chambre de 10 m². Ce livre qui fut un grand succès à sa sortie, permis à son auteur(e) Emma Donoghue d'être révélé dans le monde entier, Room ayant été finaliste du prestigieux Man Booker Prize 2010, un peu l'équivalent du Goncourt pour les pays du Commonwealth.
Aujourd'hui, j'ai 5 ans. Hier soir j'en avais 4 quand j'ai été me coucher dans Petit Dressing, mais abracadabra ! il fait encore nuit et je me réveille dans Monsieur Lit avec mes 5 ans. Avant, j'avais 3 ans, et 2, et 1 an et avant 0 an. "Est-ce que j'ai eu des moins que zéro ?
- Hein ? " Maman s'étire de tout son long.
"Quand j'étais au Ciel. Est-ce que j'avais moins 1, moins 2, moins 3 ans... ?
- Mais non, les chiffres n'ont commencé que quand tu es tombé de là-haut.
- Par Madame Lucarne. Tu étais toute triste avant que j'arrive dans ton vente.
- Bien vrai." Maman se penche pour allumer Madame Lampe qui fait la lumière, rapide comme l'éclair: clac !
Les premières phrases du livre nous mettent dans l'ambiance derechef. Jack vit depuis sa naissance dans une chambre de quelques m² où tout les objets s'y trouvant (Petit Dressing, Madame Lampe ou Monsieur Lit...) ont pour lui une importance capitale. C'est qu'ils constituent son seul univers, imaginé par sa mère pour l'aider à grandir. Rien d'autre n'existe et ce que Jack peut découvrir au travers de la télévision n'existe pas n'étant que pure invention afin de les divertir. Mais au moment de fêter ses 5 ans, sa mère se rend bien compte qu'elle ne pourra duper Jack encore longtemps et pour son bien, tentera l'impossible pour le faire s'enfuir.
Si ce post vous convainc et que vous vous laissez tenter, vous aurez l'occasion de lire 2 livres en un. La chronique quotidienne de la vie de Jack et sa mère dans leur abri de jardin capitonné, mais aussi le dur apprentissage du monde (le vrai) de Jack ou tout est plus grand, plus bruyant et plus rapide...
Je tiens enfin à tirer mon coup de chapeau à Virginie Buhl la traductrice de Room qui a su retranscrire à merveille l'univers de Jack dans notre langue.
AL
AL
Liens
- Pour en savoir plus sur l'affaire Frizl.
- L'interview d'Emma Donoghue qui explique notamment comment lui est venue l'idée de Room et comment elle a abordé son écriture.
- La liste des livres retenus par le jury du Booker Prize 2010 dont faisait parti Room.
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mardi 19 février 2013
Hors série Le Monde consacré à Philip Roth
«Je pourrais dédier ce livre à Philip Roth, le seul écrivain encore vivant qui m'ait autant inspiré»
C'est ce que déclara Joêl Dicker, l'écrivain suisse de "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" lorsqu'il apprit qu'il venait de recevoir le Grand Prix du roman de l'Académie Française en octobre dernier.
Si vous ne connaissez pas encore Philip Roth, l'écrivain préféré des américains qui, à presque 80 ans à renoncé à écrire, ruez-vous sur le hors-série que lui consacre Le Monde cette semaine.
Et pour ceux qui n'en auraient pas l'envie, le courage ou les finances (7,90 €) vous pouvez lire son interview sur Le Monde.fr.
AL
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lundi 18 février 2013
La liste de mes envies de Grégoire Delacourt
ou pourquoi j'ai arrêté de jouer au loto...
Originaire de Valenciennes dans le
département du Nord, Grégoire Delacourt, après un internat au
lycée de la Providence à Amiens dans la Somme suit des études de
droit à Grenoble puis devient publicitaire. En 2004 il créé sa
propre boite de publicité et collabore avec des marques aussi
prestigieuses que Sephora ou Apple. A l'age de 50 ans il se distingue
avec son premier roman fortement autobiographique L'écrivain de la
famille qui connu un certain succès et fut récompensé par
plusieurs prix dont le prix Rive Gauche et le Marcel Pagnol 2011. En
2012 paraît son second roman La liste de mes envies qui se fit remarqué lors de sa sortie en ce début d'année 2012 en tentant de répondre à une question. L'argent fait il, comme le dit l'adage, forcement le bonheur ?
La liste de mes envies relate la vie de Jocelyne, Jô pour les intimes, qui rêvait de monter à Paris pour faire carrière dans la mode. Mais Jô est mercière à Arras. Pourtant Jô semble heureuse. Elle mène une vie rangée au coté de son mari Jocelyn q'elle aurait pu quitter un temps, la froideur matinée de méchanceté ayant peu à peu effacé ses airs de Venantino Venantini qui la séduirent.
Mais comme "Après le désir toujours vient l'ennui. Et il n'y a que l'amour pour venir à bout de l'ennui." , Jô est restée.
Jô aime son métier, sa véritable passion, passion dont elle fait profiter d'autres par le biais d'un blog qui connait une certaine notoriété grâce à ses conseils en broderie et ses états d’âme pleins de sincérité.
Mais ce petit train-train va être bouleversé à cause (je devrais pourtant écrire "grâce à") ses deux amies jumelles du salon de coiffure qui la convainquent enfin de valider un ticket de loto. Et l'incroyable se produit, Jô se retrouve entre les mains d'un morceau de papier
"Le Graal
Le chèque"
d'une valeur de 18 547 301 € et 28 centimes.
Mais ce qui réjouirais n'importe qui fait totalement paniquer Jô qui pour se rassurer, va débuter la liste de toutes les choses qu'elle peut désormais s'offrir, la liste de ses envies.
Seulement ce qui rendrait Jô vraiment heureuse, les choses les plus importantes à ses yeux, rien ne peut lui permettre de l'obtenir.
"Ma mère me manque autant qu'au jour de sa chute. J'ai toujours froid autour d'elle. Je pleure toujours. A qui dois-je donner dix-hui millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes pour qu'elle revienne ?
Je pense à moi, à tout ce qui me serait possible maintenant et ne n'ai envie de rien. Rien que tout l'or du monde puisse offrir. Mais est-ce le cas de tout le monde ?"
Alors Jô cache le chèque. Et le jour où elle se décide de le ressortir, celui-ci a disparu...
Grégoire Delacourt dans sa Liste de mes envies montre dans un récit court et truffé de bons mots à quel point les notions de bonheur, d'argent et d'amour peuvent être si incompatibles. Et même si la sincérité des premières pages laisse place à une fin plus romanesque, Grégoire Delacourt permet, le temps d'une lecture et un peu plus de réconcilier profanes et vrais amateurs de littérature.
Et en ce qui me concerne c'est grâce à ce livre que j'ai arrêté de jouer au loto.
Et oui, ça faisait longtemps que je me disais que la FDJ, plus que de proposer une rapide alternative pour devenir millionnaire donne surtout à des millions de gens la possibilité de passer... un bon week-end.
Et oui dès le ticket validé le vendredi ces hordes de joueurs (dont j'ai longtemps fait parti je l'avoue) vivent tout un week-end avec l'espoir caché au fond de la tête de le terminer riches. Alors même si les mômes sont infernaux, si le temps est maussade et si les comptes sont encore et toujours dans le rouge il reste tout de même cette infime possibilité pour que le congé de fin de semaine se termine en apothéose.
Et, dès les résultats consultés, le lundi matin pour ne pas gâcher l'effet de l'hypothétique gain, la déception laisse place à l'euphorie et... le week-end ne fut pas si mauvais au final. Sauf pour un ou deux véritables "couillus" pardonnez-moi le terme, qui je l'espèrent pour eux, feront meilleur usage du chèque que n'a pu en faire Jô.
Alors comme je n'aime pas être déçu, et que j'aime beaucoup me dire le lundi matin que le week-end fut vraiment bon malgré la pluie, l'otite de la petite et la fin de mois qui débute le 10, j'ai remplacé la validation des mes 4 grilles à 2€ par l'achat d'un bon bouquin de poche qui lui restera, presque à coup sûr, comme un vrai bon souvenir.
A bons entendeurs...
AL
Liens
- Sur le site officiel de Grégoire Delacourt, une superbe animation pleine d'humour pour convaincre ceux qui ne seraient pas encore décidés.
- Vidéo de l'auteur dans la Grande Librairie du 29 mars 2012:
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La liste de mes envies relate la vie de Jocelyne, Jô pour les intimes, qui rêvait de monter à Paris pour faire carrière dans la mode. Mais Jô est mercière à Arras. Pourtant Jô semble heureuse. Elle mène une vie rangée au coté de son mari Jocelyn q'elle aurait pu quitter un temps, la froideur matinée de méchanceté ayant peu à peu effacé ses airs de Venantino Venantini qui la séduirent.
Mais comme "Après le désir toujours vient l'ennui. Et il n'y a que l'amour pour venir à bout de l'ennui." , Jô est restée.
Jô aime son métier, sa véritable passion, passion dont elle fait profiter d'autres par le biais d'un blog qui connait une certaine notoriété grâce à ses conseils en broderie et ses états d’âme pleins de sincérité.
Mais ce petit train-train va être bouleversé à cause (je devrais pourtant écrire "grâce à") ses deux amies jumelles du salon de coiffure qui la convainquent enfin de valider un ticket de loto. Et l'incroyable se produit, Jô se retrouve entre les mains d'un morceau de papier
"Le Graal
Le chèque"
d'une valeur de 18 547 301 € et 28 centimes.
Mais ce qui réjouirais n'importe qui fait totalement paniquer Jô qui pour se rassurer, va débuter la liste de toutes les choses qu'elle peut désormais s'offrir, la liste de ses envies.
Seulement ce qui rendrait Jô vraiment heureuse, les choses les plus importantes à ses yeux, rien ne peut lui permettre de l'obtenir.
"Ma mère me manque autant qu'au jour de sa chute. J'ai toujours froid autour d'elle. Je pleure toujours. A qui dois-je donner dix-hui millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes pour qu'elle revienne ?
Je pense à moi, à tout ce qui me serait possible maintenant et ne n'ai envie de rien. Rien que tout l'or du monde puisse offrir. Mais est-ce le cas de tout le monde ?"
Alors Jô cache le chèque. Et le jour où elle se décide de le ressortir, celui-ci a disparu...
Grégoire Delacourt dans sa Liste de mes envies montre dans un récit court et truffé de bons mots à quel point les notions de bonheur, d'argent et d'amour peuvent être si incompatibles. Et même si la sincérité des premières pages laisse place à une fin plus romanesque, Grégoire Delacourt permet, le temps d'une lecture et un peu plus de réconcilier profanes et vrais amateurs de littérature.
Et en ce qui me concerne c'est grâce à ce livre que j'ai arrêté de jouer au loto.
Et oui, ça faisait longtemps que je me disais que la FDJ, plus que de proposer une rapide alternative pour devenir millionnaire donne surtout à des millions de gens la possibilité de passer... un bon week-end.
Et oui dès le ticket validé le vendredi ces hordes de joueurs (dont j'ai longtemps fait parti je l'avoue) vivent tout un week-end avec l'espoir caché au fond de la tête de le terminer riches. Alors même si les mômes sont infernaux, si le temps est maussade et si les comptes sont encore et toujours dans le rouge il reste tout de même cette infime possibilité pour que le congé de fin de semaine se termine en apothéose.
Et, dès les résultats consultés, le lundi matin pour ne pas gâcher l'effet de l'hypothétique gain, la déception laisse place à l'euphorie et... le week-end ne fut pas si mauvais au final. Sauf pour un ou deux véritables "couillus" pardonnez-moi le terme, qui je l'espèrent pour eux, feront meilleur usage du chèque que n'a pu en faire Jô.
Alors comme je n'aime pas être déçu, et que j'aime beaucoup me dire le lundi matin que le week-end fut vraiment bon malgré la pluie, l'otite de la petite et la fin de mois qui débute le 10, j'ai remplacé la validation des mes 4 grilles à 2€ par l'achat d'un bon bouquin de poche qui lui restera, presque à coup sûr, comme un vrai bon souvenir.
A bons entendeurs...
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