Bienvenue sur Dandelion

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Le blog estampillé Littérature 2.0

Chroniques littéraires et observateur de la dématérialisation du Livre

mardi 30 avril 2013

Le numérique ou la troisième révolution cognitive: L'enfant et les écrans

Dans le cadre du Salon du livre de Paris 2013, le Syndicat National de l'Edition tenait le 22 mars 2013 la 10e édition des Assises du livre numérique qui avait pour thème "le livre numérique en situation".

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Ces assises n'étant ouvertes qu'à des professionnels triés sur le volet, nous étions beaucoup à attendre la mise en ligne par le SNE des vidéos des différentes tables rondes s'y étant déroulées.

C'est enfin chose faîte et Dandelion vous propose, dans le cadre de partie Littérature 2.0 du blog, de revenir dans ce billet sur un thème pour lequel s'interroge beaucoup de parents qui est la place qui doit être laissée aux écrans en tout genre dans le cadre de l'éducation de nos enfants. 

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Ce thème a été abordé dans un débat intitulé "Le numérique ou la troisième révolution cognitive" animé par Alban Cerisier (secrétaire général des éditions Gallimard et président de la commission numérique du SNE) avec Pierre Léna, astrophysicien, membre de l'Académie des sciences, Serge Tisseron psychiatre, docteur en psychologie et directeur de recherches à l'université Paris-Ouest et tous deux co-auteurs de l'avis de l'Académie des sciences L'enfant et les écrans ainsi que Marcel Gauchet, historien et rédacteur en chef de la revue Le Débat.



A vos commentaires...

mercredi 24 avril 2013

Eternal Sunshine of the spotless mind de Michel Gondry

Alors que sort cette semaine L’Écume des jours, l'adaptation du cultissime roman de Boris Vian ; à ce titre je vous invite à lire le billet que lui consacre Le Monde de Noa, qui de semaine en semaine fait le focus (en autre) sur les adaptations cinématographiques ; voilà qui me permet de parler de ce qui est pour moi le vrai chef d'oeuvre de Michel Gondry, sous réserve qu'il soit détrôné cette semaine (mais j'ai du mal à y croire tant il fait parti des films qui ont marqués mon cheminement de cinéphile), je veux parler d'Eternal sunshine of the spotless mind sorti dans les salles obscures il y a bientôt 10 ans en 2004.

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Il n'y avait sans doute qu'un réalisateur comme Michel Gondry pour s'attaquer à l'un des romans les plus mythiques et les plus inventifs, de la littérature française du XXème, l'un des rares à donner un réel plaisir et un vrai souvenir de lecture pour un livre étudié "par obligation" sur les bancs du lycée (voire du collège m'affirment certains) tant le réalisateur apparaît, à certain titre, comme le pendant de Boris Vian pour le septième art. Je vais trop loin me diriez-vous ? C'est que vous êtes sans doute passé à coté de ce film qui fourmille de trouvailles scénaristiques, regorge d'inventivité et émeut par un lyrisme à faire rougir un Jean Pierre Jeunet et son Amélie Poulain.

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Le cinéma français surfe en ce moment sur la vague du succès, avec en quelques mois des films remarqués mais très différents les uns des autres comme Amour de Mickael Haneke (comment ça ce film n'est pas français mais autrichien ??), Intouchable d'Eric Tolédano et Olivier Nakache et bien sûr The Artist de Michel Hazanavicius, ce dernier que j'associe à Michel Gondry comme les représentants de cette nouvelle génération de réalisateurs qui prend un certain risque (artistique j'entend bien mais aussi financier car un bide peut ralentir grandement une carrière) le premier ayant porté un projet auquel peu croyait (un film muet et en noir et blanc) jusque la consécration suprême (Oscar du meilleur film, Oscar du meilleur réalisateur), le second se lançant dans des œuvres souvent scabreuses comme la comédie Soyez Sympas, Rembobinez (2008) ou la Science des rêves (2005) reprenant les même ingrédients qu'Eternal Sunshine of the spotless mind (poésie, surréalisme, inventivité...) mais qui fut une déception pour beaucoup. C'est qu'en restant continuellement sur la brèche avec d'un coté forte originalité, innovation scénaristique continue, lyrisme exacerbé, l'on peut parfois tomber de l'autre coté dans un trop plein extravagance qui peut agacer et faire perdre à la longue certains spectateurs.

Et donc, pour en revenir au film dont je souhaite vous parler, il n'y a rien de cela dans Eternal sunshine of the spotless mind et Michel Gondry nous garde bien du bon coté de la barrière avec cette histoire loufoque d'un couple qui, arrivé au bout de son histoire d'amour, décide tout d'abord pour elle (Kate Winslet alias Clémentine) d'effacer de sa mémoire tout souvenir de son idylle, suivi de Joel (Jim Carrey alias Joel), qui, effondré de l'apprendre, contactera lui aussi le médecin à l'origine de ce procédé révolutionnaire Lacuna pour alléger sa douleur. Cependant, Joel se rend compte pendant le processus d'effacement de sa mémoire, l'origine de l'amour singulier le liant à Clémentine et décide de faire machine arrière, une bataille contre Lacuna débutant ainsi dans son inconscient pour préserver coûte que coûte les souvenirs de son amour.

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Je m’arrête là quant à la divulgation du scénario (pas de spoiler) mais vous pouvez maintenant imaginez ce que peut donner cinématographiquement un combat se passant dans la tête d'un homme contre un procédé conçu pour aspirer définitivement une partie de ses souvenirs.

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A ce duo d'acteurs rajoutez au film un autre duo tout aussi déjanté que sont la sublime Kirsten Dunst et un Marc Ruffallo qui décoiffe, et vous avez, même pour l'époque, un vrai casting de blockbuster.

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Pour finir et pour les mauvaises langues qui ne manqueraient pas de faire remarquer d'Eternal Sunshine of the spotless mind n'est pas une adaptation, je répondrais par l'affirmative mais aussi que ma porte d'entrée est ici l’Écume des jours (qui en est bien une) et qu'il y a tout de même un lien entre le film et une oeuvre littéraire (comme pour Alceste à bicyclette ou Les Neiges du Kilimandjaro dont j'ai parlé récemment) puisque le titre Eternal Sunshine of the spotless mind est un vers tiré du poème Eloisa et Abélard d'Alexander Pope et dont voici l'original et la traduction française:

How happy is the blameless Vestal's lot!
The world forgetting, by the world forgot;
Eternal sunshine of the spotless mind!
Each pray'r accepted, and each wish resign'd

Que le sort de l'irréprochable vestale est heureux !
Le monde oubliant, par le monde oublié ;
Éclat éternel de l'esprit immaculé !
Chaque prière exaucée, et chaque souhait décliné.

AL



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dimanche 21 avril 2013

Hors série du Nouvel Observateur: L'Amérique vu par ses grands écrivains 2

Chose promise, chose due. Voici donc un petit billet consacré au hors-série que consacre ce mois-ci Le nouvel Observateur à L'Amérique vue par ses grands écrivains.

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Il s'agit en fait d'un compilation des meilleurs entretiens effectués auprès de 33 des plus grands romanciers américains et extraits des archives du magazine de 1990 à janvier 2013.

L'Amérique vue par ses grands écrivains - Tom Wolfehttp://blowawaydandelion.blogspot.fr/


Intéressant à plus d'un titre, ce hors-série permet d'une part de revenir sur les dernières grandes étapes de l'histoire américaine (11 septembre, les année Bush, la crise des subprimes, les guerres d'Irak et d'Afghanistan, l'élection de Barak Obama...) à travers le prisme de son intelligentsia et d'autre part de se rappeler au bon souvenir de certains des plus grands romanciers d'outre atlantique, des plus connus en France comme Philip Roth qui fête ses 80 ans aujourd'hui et dont Le Monde a consacré un autre hors-série  , Tom Wolfe l'auteur du roman Le Bûcher des vanités (1987) et de retour en 2013 avec Bloody Miami,   Douglas Kennedy (La Femme du Vème), John Irving (Le Monde Selon Garp), Jonathan Franzen (Les Corrections), Jay McInerney (Bright Lights, Big City) ou Norman Mailer auteur du formidable Les Nus et les Morts disparu en 2007.

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AL


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samedi 20 avril 2013

Monsieur Le Commandant de Romain Slocombe


Certains se diront que j'arrive après la guerre...
Sans doute, car le buzz autour de Monsieur le Commandant est passé. Mais je répondrais à cela qu'il n'est jamais trop tard pour parler d'un bon livre. Et quel livre !

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Tout a commencé il de cela un an et demi. Publié initialement par les modestes éditions NIL, dans la collection "Les Affranchis" (qui propose à des auteurs de rédiger la lettre qu'ils n'ont jamais osé écrire) Monsieur le Commandant, qui aurait dû passer inaperçu au travers de la rentré littéraire est pourtant retenu (merci Tahar Ben Jelloun voir l'explication dans la vidéo)  dans la première liste de sélection pour le prix Goncourt 2011. Les éditions NIL ne faisant pas partie des mastodontes de l'édition française, celui-ci fut remporté par Alexis Jenni pour L'art français de la guerre.

Tout aurait pu s’arrêter là.

Mais la qualité de l'écriture de Romain Slocombe retient tout de même l'attention de François Busnel, animateur de La Grande Librairie sur France 5 qui reçu l'auteur le 23 novembre 2011 dans une émission dont les thèmes tournaient autour de la question juive et de l'antisémitisme et donc l'interview fut particulièrement élogieuse.

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De bouche à oreille, la renommé du roman fit ensuite son petit bonhomme de chemin début 2012, relayé après Busnel par Franz Olivier Giesbert, ce qui valut un autre plateau de télévision à Romain Slocombe, celui de l'émission de Laurent Ruquier, On n'est pas Couché. Sa notoriété était faite.

Alors décidément trop tard pour parler de ce roman aujourd'hui ?
Et décidément non pour la raison que j'évoquais plus haut mais d'autant plus que celui-ci n'a pas encore débuté sa seconde jeunesse puisqu'il n'a pas encore été édité en poche (qui engendre naturellement un second pic de vente) ce qui est prévu pour le 6 juin 2013. 

Les plus observateurs d'entre vous auront remarqué que j'ai écrit roman en italique. 
Oui, car lorsque que l'on aborde le livre de Romain Slocombe, tout donne l'impression de tenir entre les mains autre chose que cela. Le manuscrit, nous explique une note de l'éditeur en préambule, est en faite la retranscription d'une lettre retrouvée par hasard, en 2006, par un documentariste allemand, parmi des papiers de famille abandonnés dans une décharge de Leipzig. Bien évidement et pour des raisons compréhensibles, les noms de l'auteur de la lettre et de certains protagonistes ainsi que le lieu principal ou l'action se situe, ont été modifiés.
Cette lettre, nous le comprenons assez rapidement dès les premières pages, est en fait une lettre de dénonciation. Elle est écrite pendant la seconde guerre mondiale par Paul-Jean Husson, un écrivain et académicien, membre de l'académie Goncourt, pétainiste et viscéralement antisémite. Jusque là, rien de très étonnant me direz vous ? Soit. On dénombra après la guerre, environ 7 millions de missives de ce type, pour la plupart envoyées anonymement par des français pour dénoncer un voisin au comportement un peu louche.

Sauf que Jean Paul Husson dénonce ici, sa belle fille, mère de ses deux petits enfants et dont il tombera tout d'abord, follement amoureux. Sauf, que Ilse s’avère être... juive. Mais j'en ai déjà trop dit même si tout cela est décrit dans la quatrième de couverture. J'ai souvent pour habitude, une fois que j'ai jeté mon dévolu sur un livre, d'en savoir le moins possible sur lui avant de l'aborder. Ainsi, j'évite autant que faire se peut de parcourir cette fameuse quatrième de couverture souvent si mal conçue, qu'elle dévoile une part importante de l'intrigue d'un roman (le problème se pose moins pour d'autre forme de littérature) et de fait, retire un plaisir certain à la découverte des premières pages. Je n'ai pas perdu cette habitude pour Monsieur le Commandant. Et je fus donc happé comme beaucoup d'autres lecteurs, par les premières lignes, qui tout en me doutant bien où tout cela allait me mener, me poussa irrémédiablement de la quiétude d'un village de Normandie entre deux-guerres, au plus innommable des crimes.

Au delà de la valeur certaine de l'écriture de Romain Slocombe, de son érudition et de se sa capacité à donner à son récit une réelle impression de vérité, accentuant d'autant plus son coté tragique, ce livre nous rappelle également qu'une certaine partie de la grande bourgeoisie française, accueillie Hitler à bras ouvert, et que l'horreur de l'idéologie nazie n'as pu s'imposer auprès d'une partie de la population française qu'au pris du relais de toute une partie de l'intelligentsia française de l'époque, peintres, écrivains, journalistes et leaders d'opinions en tous genres. Ces derniers, qui finirent par nuancer peu à peu leur discours au fur et à mesure que l'aura de l'Allemagne se faisait moins étincelante. Ceux-là furent appelés après la guerre, les Girouettes.

Pour étayer cette idée et à titre de conclusion je vous propose un court passage d'un des documents additionnels du livre (pourtant bel et bien fictif et également rédigé par Romain Slocombe) qui renforce encore ce sentiment de tenir entre les mains un témoignage authentique, une interview de François Lefèvre, un ancien résistant F.TP.:

Attendez, attendez: je vais vous dire encore une chose. Y avait pas que la Gestapo ! Moi, je considère, personnellement, que des chroniqueurs de radio, des orateurs, des journalistes, des hommes politiques furent infiniment plus criminels que les pires ordures de la Gestapo. Certains discours, certains écrits, une certain climat et la propagande "européenne" ont entraîné dans le sillage mortel de la police allemande des hommes et des femmes dont le seul tort a été de gober ce qu'ils entendaient et lisaient. Malheureusement, les cours de justice et les tribunaux ont adopté d'autres critères. On a fusillé des tortionnaires et des tueurs, mais ceux qui les ont incités à le devenir n'ont eu en général à répondre que d'un simple délit d'opinion. Je considère cela comme un véritable scandale.

AL

Liens:



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jeudi 18 avril 2013

Hors série du Nouvel Observateur: L'Amérique vu par ses grands écrivains

Le Nouvel Obsvervateur sort cette semaine (17 avril) un hors-série Les essentiels consacré à l'Amérique vu par ses grands écrivains.

Avec notamment Philip Roth, Tom Wolfe, Toni Morrison, Paul Auster, John Irving, Bret Easton Ellis, Douglas Kennedy, Jay Mc Inerney, Don DeLillo...

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Je cours l'acheter et en fais un billet dès que possible...

AL


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mercredi 17 avril 2013

Poulet aux Prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

Je vous parlais il y a peu de Joann Sfar qui après s'être essayé à la réalisation (Gainsbourg, vie héroique et Le Chat du Rabbin) publie, en ce début du mois d'avril, son premier roman l'Eternel.

Un autre symbole des passerelles possibles entre le monde de la bande dessinée et celui du cinéma est le travail de Marjane Satrapi qui a déjà réalisé deux adaptations de ces propres œuvres dont la dernière en date, Poulet aux prunes.

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Marjane Satrapi et son compère Vincent Paronnaud alias Winshluss s'étaient déjà distingués avec une autre adaptation (un film d'animation en noir et blanc pour ceux qui l'auraient raté) des 4 tomes écrits et dessinées par l'auteure d'origine iranienne, Persepolis, qui fut un véritable succès en salle avec plus d'1,5 millions d'entrées et glana de multiples récompenses (Prix du Jury du festival de Cannes 2007, César 2008 du meilleur premier film et de la meilleure adaptation...).

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Ils nous reviennent donc cette fois-ci avec un film de fiction, avec de vrais comédiens, Poulet aux prunes.

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Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé par son épouse (Maria de Medeiros) suite à une dispute, Nasser Ali Khan (Mathieu Amalric), un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort.

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En espérant qu'elle vienne, il s'enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuses, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël (Edouard Baer), l'ange de la mort, et nous révèlent l'avenir de ses enfants... Au fur et à mesure que s'assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d'amour qui a nourri son génie et sa musique...

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Un film que seuls des scénaristes de bande dessinée pouvaient pondre et c'est sans doute parce qu'à l'origine, Poulet aux prunes est une bande dessinée que l'on y retrouve l'originalité, l'esthétique et le coté onirique propre à cet art. Après le succès de Persepolis, le duo Satrapi-Paronnaud était attendu au tournant et il s'en sort plutôt bien avec un patchwork de différents styles cinématographiques (fantastique, dramatique et même un pastiche de soap opéra)  à la saveur inégale (soit) mais réservant bon nombre de bonnes surprises comme l'apparition en Guest star de Jamel Debbouze en magicien antiquaire proposant un nouvel instrument à Nasser Ali ou la présence de Golshifteh Farahani l'actrice iranienne découverte dans Mensonges d'Etat de Ridley Scott, toute à la fois amour impossible de l'homme et muse de l'artiste qui a décidé d'en finir.

Alors, plutôt que de vous précipiter, ce soir, devant la rediffusion d'un énième épisode de série américaine, pour finir par vous endormir, comme d'habitude, au bout d'un quart d'heure, et donc, de devoir attendre la pause café de demain matin pour en connaitre le dénouement, faite vous une petite toile sans bouger de votre canapé en découvrant cette fable étonnante (aucun risque d'endormissement), les collègues seront de toutes façons toujours là, demain, pour vous dire qui était le tueur.

Pour ma part, je vais de suite m'acheter la BD de Poulets aux prunes pour encore prolonger le plaisir...

AL



Poulet aux prunes Bande-annonce par toutlecine


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mardi 9 avril 2013

Youboox, le Deezer de la littérature

Cette semaine, dans la catégorie "Littérature 2.0" de Dandelion, focus sur Youboox, le Deezer de la
littérature.



Youboox est une bibliothèque de livres numériques en ligne, accessible sur tablette et sur Internet et donnant un accès gratuit à un catalogue de livres numériques. Le système, déjà éprouvé dans le milieu de la musique est la copie conforme de celui de Deezer, pour la littérature.

Hélène Mérillon, la présidente de Youboox, présentait récemment son concept sur la chaîne BFM Business dans l'émission 3 minutes pour convaincre:



Après avoir testé l'application quelques minutes, même si le concept est excellent (je suis un grand utilisateur de la formule premium de Deezer) un constat ressort rapidement: la pauvreté du catalogue.

A part quelques classiques (mais que l'on retrouve facilement et également gratuitement dans le store d'ibooks et en format epub bien plus pratique pour nos tablettes) ou les livres de Christian Jacques et Stéphane Hessel, les deux (uniques) chefs de file de Youboox mais manifestement disponibles uniquement dans sa formule premium à 9.90 € par mois (je les ai désespérément cherchés) , le reste semble avoir été rempli avec des romans ou essais d'auteurs quasiment inconnus (ou peu être en devenir...) ou les versions numériques des livres que l'on retrouve habituellement dans les étals des boutiques d'invendus.

Deezer a eu les même difficultés lors de ses débuts. Il est pourtant aujourd'hui un incontournable des fans de musique (avec Spotify) avec un catalogue très complet même si l'on peut encore déplorer parfois, l'absence de l'un ou l'autre de ses chanteurs préférés.

Souhaitons à Youboox le même destin (Hélène Mérillon annonce être en négociation avec plusieurs éditeurs nationaux) et que le lancement en grande pompe n'ait été un peut trop prématuré, les consommateurs "geek" que nous sommes devenus zappant très vite d'un nouveau concept à un autre et y revenant rarement après une déception.  

Pour ma part, je resterais parmi les 85000 premiers utilisateurs de Youboox et n’hésiterais pas à vous faire part de son actualité future.

AL

samedi 6 avril 2013

La théorie de l'information d'Aurélien Bellanger

Ayant créé un blog sur la littérature, que dis-je sur la "littérature 2.0", il m'était difficile de passer à coté du roman estampillé "geek" de la dernière rentrée littéraire, La Théorie de l'information d'Aurélien Bellanger.

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Alors, je me précipite chez mon libraire favori ? Non bien entendu, c'est sans doute l'occasion de tester l'application book de la tablette que m'ont offerte mes anciens collègues.
Je me précipite donc dans le menu "store" de celle-ci, me balade un peu dans les différents menus et là, heureuse surprise, une catégorie "livres gratuits" me permet de télécharger de grands classiques français (Victor Hugo, Emile Zola, Molière, Baudelaire, Apollinaire, Jules Verne...) ou étrangers (Oscar Wilde, Kafka, Dickens, Tolstoi, Poe...). Une petite demi-heure plus tard et j'ai réglé pour un temps le problème de place dans ma bibliothèque parisienne.
Bon je reviens tout de même à mon objectif principal, le livre d'Aurélien Bellanger vendu 22,50 € en librairie. Et là, seconde bonne surprise, celui-ci y est vendu à 15,99 € soit une réduction de plus de 6€ sur l'exemplaire papier !

Enfin jusqu'à se demander combien vaut réellement un livre numérique ou plutôt quel est son coût de production réel.
En effet, si la part revenant à l'auteur est la même (en général 10 %), une fois le livre numérique conçu, le coût de production étant alors dégressif  (voire nul une fois rentabilisé), ce qui n'est pas le cas pour le livre broché (le coût du papier, de l'impression, de l'acheminement étant incompressible), la marge du vendeur (40 %) mais surtout celle de l'éditeur (15%) qui fixe le prix du livre doivent s'en trouver fortement rallongées !

Trop tard, j'ai déjà acheté La Théorie de l'information (et c'est quand même du roman dont je dois parler dans ce post) et du prix du livre numérique, je reparlerai plus longuement un peu plus tard pour la partie Littérature 2.0 de Dandelion.

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Ce qui est sûr, c'est que ce livre a beaucoup fait parler.
On a pu le taxer de roman innovant mais ce n'est pas vraiment l'idée que je me faisais de l'innovation en littérature (sons, vidéos, 3D, interactivité tous ça bien sûr, dans sa forme numérique).
On a pu lire aussi d'Aurélien Bellanger qu'il était le nouveau Houellebecq (Goncourtisé en 2010 rien que ça...), raccourci un peu facile lorsque l'on sait que le premier livre d'Aurelien Bellanger était un essai consacré à l'auteur de La Carte et le territoire.

L'on se trouve pourtant avec entre les mains un roman classique qui narre très chronologiquement le parcours à succès, au sein de l'économie française de Pascal Ertanger, de son enfance de geek fada de langage BASIC au statut de l'un des hommes les plus riches du monde.
Pour cela Pascal connaîtra des succès dans le minitel (rose) puis, grâce à des investissements judicieux mais pas toujours très catholiques, en tant que fournisseur d'accès à internet.
Ça vous rappelle vaguement quelqu'un ? Oui c'est bien de Xavier Niel (actuel PDG de Free pour ceux qui ne le remettrait pas, l'inventeur de l'horloge noire designée -to design francisé- par Philippe Starck et qui permet, si l'on a l'idée de la relier à l'aide d'un câble à son ordinateur, d'obtenir, en outre, un accès internet à haut débit) et dont l'auteur avoue s'être inspiré (du moins en partie) pour raconter l'épopée de son héros.
         
Entrecoupé d'articles scientifiques obscurs pour les non initiés (mais qui raviront peut être certains puristes de la théorie de Shannon que l'on aborde notamment en école de communication)  qui donnent très vite l'envie d'abandonner la lecture du roman mais dont on peut aisément se passer (je plaide coupable...) sans en altérer l'intrigue principale. Nous pouvons encore être perdu au milieu de longues digressions théoriques mais parvenons à une fin en apothéose que je soupçonne Aurélien Bellanger d'avoir écrite sous l'emprise de certaines substances hallucinogènes.

Ecrit avec un style simple (certains ont même dit écriture "wikipédia" pour dénoter son manque de figures de style littéraires), l'on achève la lecture de La Théorie de l'information avec une impression d'avoir lu une originale chronique romancée de l'histoire technologique française de ces 30 dernières années.

AL

Liens
                 
- La page wikipedia d'Aurélien Bellanger

- La page wikipedia de l'encyclopédie wikipedia (MDR)

http://www.lesinrocks.com/2013/03/20/livres/aurelien-bellanger-le-basculement-vers-le-numerique-me-semble-irreversible-11375765/


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vendredi 5 avril 2013

Joann Sfar le touche à tout, publie son premier roman, L'Eternel, une histoire de vampire...


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On le connaissait dessinateur et scénariste de bande dessinée (Le Petit vampire, Chagall en Russie...), on le savait également réalisateur de cinéma avec Gainsbourg, vie héroïque (César du meilleur premier film) et aussi l'adaptation de sa série Le Chat du Rabbin en film d'animation (César du meilleur film d'animation) mais celui qui avait, l'année dernière, magnifiquement rhabillé 3 romans de René Barjavel dont je vous parlais récemment (Les dames à la licorne, Les chemins de Katmandou, La nuit des temps) est décidément un touche à tout puisque qu'il publie aujourd’hui son premier roman, L'Eternel.







« Les vampires, ça n’existe pas. La psychanalyse, ça ne marche pas. On était vraiment faits pour se rencontrer. » Pour son malheur, Ionas, violoniste juif ukrainien, doux-rêveur mort au combat en 1917, ressuscite sous la forme d’un vampire. Il n’a qu’une obsession : retrouver sa fiancée Hiéléna, fille d’un luthier d’Odessa. Mais pour « vivre », il doit boire du sang, ce qui le plonge dans des affres de culpabilité. Il passe outre tout ce que sa douceur naturelle lui interdit et, rongé par sa mauvaise conscience, finit par découvrir que son frère Caïn et sa belle ont convolé en justes noces et attendent un enfant… Près d’un siècle et quelques pogroms plus tard, Ionas, qui a élu domicile à New York, essaie de trouver auprès de la très sexy Rebecka Streisand, psychanalyste tout juste veuve d’une célèbre rock star, un recours pour vaincre sa culpabilité et vivre en harmonie avec ses démons.








Alors pour ceux qui se seraient d'ores et déjà lancés dans la lecture de L'Eternel, nous attendons vos premiers commentaires !

AL


http://www.joann-sfar.com/





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jeudi 4 avril 2013

Grégoire Delacourt publie son nouveau roman, La première chose qu'on regarde

Grégoire Delacourt, l'auteur de La liste de mes envies et de L'écrivain de la famille  publie déjà son nouveau roman, La première chose qu'on regarde.

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Cette rapidité s'explique par le fait que l'écriture de ce roman a débuté avant que le précédent ne sorte.

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Après Jocelyne mercière à Arras qui gagne plus de 18 millions d'euros au loto et voit son existence bouleversée, il s'agit cette fois d'Arthur, garagiste dans la Somme, qui lui aussi semble "gagner au loto", puisqu'un soir de septembre Scarlett Johansson frappe à sa porte. Sa vie en sera tout aussi chamboulée.






Ce livre vient de trouver place dans l'étagère déjà bien fournie de ma bibliothèque consacrée à mes futures lectures.

Pour ceux qui l'auraient déjà lu. A vos commentaires...

AL

Liens:

http://www.editions-jclattes.fr/livre-la-premiere-chose-qu-on-regarde-gregoire-delacourt-472150

http://www.gregoiredelacourt.com/







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mercredi 3 avril 2013

Je vais bien, ne t'en fais pas d'Olivier Adam adapté par Philippe Lioret

J'arrive après la bataille. Sans doute. Mais si comme moi, en 2000 vous êtes passés à coté de Je vais bien ne t'en fais pas, le roman avec lequel Olivier Adam est rentré en littérature, auteur, qui de livre après livre ne cesse de se rapprocher de la récompense ultime, le Goncourt (dont il a été finaliste cette année pour Les Lisières mais finalement remporté par Jérôme Ferrari et son Sermon pour la chute de Rome), je vous dirais qu'il n'est jamais trop tard (pour le plaisir).

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Je ne lui ai d'ailleurs, toujours pas fait l'honneur de le lire. Mais, grâce à la formidable adaptation qu'en a fait Philippe Lioret en 2006, Olivier Adam a su envahir les étagères de ma bibliothèque avec ces autres romans (A l'abri de rien en 2007, Des Vents Contraires en 2009 et donc Les lisières en 2012 dont je parlerais prochainement dans la partie "livres" de Dandelion) ou les films basés sur ses propres œuvres et dont il a participé au scénario (dont Welcome en 2009 encore adapté par Philippe Lioret).

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C'est donc par le truchement de la partie "adaptations ciné" de Dandelion que je vais vous parler de Je vais bien ne t'en fais pas et ce n'est pas bien grave tant le roman et son adaptation, sur laquelle a également travaillé Olivier Adam, sont donc liées.

Alors qu'elle rentre de vacances, Lili, une jeune fille de 19 ans incarnée par Mélanie Laurent apprend que Loic, son frère jumeau avec qui elle entretient une relation fusionnelle, s'est disputé avec son père et a quitté la maison. Ne lui donnant aucunes nouvelles à elle, sa sœur bien-aimée, Lili sombrera un temps dans la dépression, refusera de s'alimenter,  avant de tenter coûte que coûte, de retrouver sa trace.
Dans cette oeuvre, il est question d'amour. D'amour fraternelle, d'un amour impossible, mais aussi des difficiles relations des enfants ayant grandis et prêts à prendre leur envol avec des parents à la charge parentale sans doute trop forte. Et la force de l'amour de ces derniers pour leur fille perdue, se traduira ici, de la plus incroyable des façons.

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Nous tenant en haleine jusqu'à la dernière minute, l'adaptation de Philippe Lioret, dont vous l'aviez compris, j'apprécie décidément le travail (lire le post sur Toutes nos envies), Je vais bien ne t'en fais pas allie la chronique sociale en narrant le quotidien d'une famille ordinaire de la banlieue parisienne en proie à un événement bouleversant son équilibre, avec le suspens des meilleurs thrillers.

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Avec un casting savamment choisi, Mélanie Laurent nous montrait déjà tout l'étendu de son talent d'actrice avant de briller aujourd'hui comme réalisatrice (Voir Les adoptés dans lequel Je vais bien ne t'en fais pas semble raisonner), Kad Mérad qui rajoutait l'intensité dramatique à sa palette d'acteur et un Julien Boisselier (trop méconnu) tellement juste dans le rôle de l'amoureux tentant tout pour sortir la tête de l'eau de Lili, vous n'avez plus d'excuses si vous snobez encore Oliver Adam et Philippe Lioret.       

J'en profite enfin pour dire à l'âme bienveillante qui a suffisamment  insisté pour que j'emporte le DVD à la maison qu'il n'est jamais trop tard (pour atteindre ses rêves).

Oh ! j'ai failli oublier cette p..... de chanson d'Aaron:


Clip Aaron U-Turn (Lili) par blade2409

Liens:

La bande annonce du film:




And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !

mardi 2 avril 2013

TROISIÈME VAGUE DU BAROMÈTRE SOFIA/SNE/SGDL SUR LES USAGES DU LIVRE NUMÉRIQUE

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Les résultats de la troisième vague du Baromètre SOFIA/SNE/SGDL sur les usages du livre numérique en France ont été publiés lors des Xème Assises du livre numérique du SNE, le vendredi 22 mars 2013. Ce baromètre semestriel a pour objectif d’observer les évolutions des usages du livre numérique, licites ou illicites, au regard, notamment, de ceux du livre imprimé.

Cette enquête a été menée par OpinionWay, entre le 7 et le 20 février 2013, auprès d’un premier échantillon de 2009 personnes, représentatif de la population française, âgé de 15 ans et plus, et d’un second de 503 utilisateurs de livres numériques, constitué sur la base des résultats du premier échantillon.

Des lecteurs de livres numériques de plus en plus nombreux qui lisent plus qu'avant sans pour autant renoncer à leur consommation de livres imprimés.



AL