En effet, jusqu'au mois de juin prochain, vous pourrez y découvrir une sélection de BD parmi les plus célèbres à lire sur tablette.
Cette exposition fait suite à une autre, clôturée celle-ci qui avait mis en lumière en 2013, dans le cadre de la manifestation "Chercher le texte" la littérature numérique.
L’exposition Les littératures numériques d’hier à demain proposait de découvrir un panorama des différents courants de la littérature numérique. Échappant à la page, le texte, en littérature numérique, est multimédia, animé, instable, temporaire, généré, interactif. La langue naturelle s’y confronte à d’autres systèmes d’expression : à l’image, au son, au mouvement, mais également, au geste ou au code informatique. Pourtant, loin de se perdre ou de se fondre dans un monde de signes, la langue s’en trouve « augmentée ». Souvent jouables et manipulables, lisibles sur ordinateur, tablette ou liseuse, les formes diverses de ces œuvres ne cessent ainsi d’interroger la place du texte et nos propres usages de lecture au sein du dispositif numérique.
On pouvait y découvrir les œuvres suivantes :
- le tout premier générateur numérique de textes : Love letter (1952) de Christopher Strachey spécialement reprogrammée pour l’exposition par Philippe Bootz dans sa version anglaise et une traduction française
- le générateur combinatoire numérique de textes Stochastische Texte (1959) de Théo Lutz, spécialement reprogrammé pour l’exposition par Philippe Bootz en une version qui génère le texte simultanément en allemand (langue originelle du générateur), français et anglais
- le premier hypertexte de fiction Afternoon a Story (1987) de Michael Joyce dans son édition de 1992
- les premières oeuvres de poésie animée de Philippe Bootz et Jean-Marie Dutey dans leur version programmée pour l’exposition de préfiguration de la Maison de la Poésie du Nord-pas-de Calais à Beuvry (1988) et présentée ici sur un émulateur TO8D
l’intégrale de la partie PC de la toute première revue de poésie numérique, alire (1989 – 2009) :
- la version originale du numéro 1, publié sur disquette en 1989
- le salon de lecture électronique (1994) qui regroupe en un unique cédérom l’intégralité des numéros 1 à 9 dans leur reprogrammation de 1993
- les partitions PC des cédéroms d’alire 10 à 14
- des oeuvres qui ne tournent plus sur les machines actuelles :
- les partitions MAC des numéros de la revue alire
- Une collection de générateurs automatiques de fiction des années 1990 de Jean-Pierre Balpe (Le masque,Paysages sans ombre, Un roman inachevé)
- la fiction hypertextuelle 20% d’amour en plus de François Coulon
- un accès à une sélection de revues en ligne et collection actuelles de littérature numérique:
- la collection DOC(K)S on line
- l’anthologie ELO
- l’anthologie ELMCIP
- la revue bleuOrange
- un accès à 98 blogs et sites d’auteurs français engagés dans des projets d’écriture numérique
- les versions originales pour PC d’oeuvres remédiatisées sur tablettes dans l’exposition :Zeit für die Bombe de Susanna Berkenheger, La petite brosse à dépoussiérer la fiction et l’e rabot poète de Philippe Bootz, Opacité de Serge Bouchardon, La carte du tendre de Philippe Castellin, Inexorabled’Alexandra Saemmer et la version remédiatisée par Inés Laitano et Philippe Bootz de Nouvelles Impressions d’Afrique de Raymond Roussel
- Les oeuvres pour tablettes ou liseuses sélectionnées pour la galerie virtuelle:
- une sélection de livres numériques pour la jeunesse
- le prototype programmé par Douglas Duteil d’une collection de poésie numérique française développée par le labex Arts-H2H (Philippe Bootz et Alexandra Saemmer) et l’éditeur actialuna : Tue-moi d’Eric Sérandour,Explication de texte de Boris du Boullay, Toucher d’Alexandra Saemmer, La Carte du tendre, l’e rabot poète,Opacité, Inexorable
- l’Homme Volcan de Mathias Malzieu
- L’installation pour Kinect Motion Poetry de Brian Barrachina, Douglas Duteil, Cassandra Ribotti, spécifiquement produite pour l’exposition.
- L’œuvre en réalité textuellement augmentée Between Page and Screen d’Amaranth Borsuk et Brad Bouse.
La plupart de ces œuvres, même si elle ne sont plus visibles à la BnF peuvent toujours être découvertes par le biais de la Galerie virtuelle mise en place pendant le festival.
Celle-ci, plus que de perpétuer le formidable travail effectué par les organisateurs de "Chercher le texte" constitue une véritable anthologie de la littérature 2.0 dont les prémices sont apparus il y a déjà plus de 60 ans...
AL