Ce qui pouvait être surprenant c'est d'y trouver un livre à la couverture tapageuse et multicolore, ressemblant plus à un publicité qu'à une reliure, L'Extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa de Romain Puértolas, dont le genre sur lequel il surfe le "feel-good" - c'est à dire cette littérature légère, résolument optimiste et qui tend modestement à redonner le sourire et ainsi à contribuer au bonheur de ses lecteurs - n'est habituellement pas mis en avant par ces différents prix prestigieux.
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Quatrième de couverture:Un voyage low-cost … dans une armoire Ikea ! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l’Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d’amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d’une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
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Après M. Le Commandant de Romain Slocombe (2011) et La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker (2012), tous deux sélectionnés dans la liste initiale du Goncourt ces deux dernières années, j'avais donc cette année jeté mon dévolu sur L'invention de nos vies de Karine Tuil.
Mais de cette rentrée littéraire 2013, un autre livre m'avait donc interpellé, pourtant clairement aux antipodes des mes lectures habituelles, mais histoire de momentum, j'avais clairement besoin d'une petite lecture récréative qui, morosité ambiante, allait moi aussi, je l’espérais du moins, me redonner le sourire pour aborder sereinement le prochain pavé de ma PAL.
Je dois également avouer que je souhaitais aussi comprendre le pourquoi de ce véritable phénomène de librairie (près de 100 000 exemplaires vendus en France, des traductions prévues dans plus de 35 pays et une adaptation en cours).
Alors ?
Alors, L'Extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa de Romain Puértolas n'est clairement pas le livre de l'année. Il ne cherche pas à l'être d'ailleurs. Mais après cette parenthèse inattendue dans mon parcours de lecture, je comprends un peu mieux le buzz y afférent. Car à part peut-être le Demain, J'arrête de Gilles Legardinier, le genre de ces ouvrages, dont les succès ne se démentent pas ces derniers mois, était jusqu'alors assez peu testé par les auteurs français. Alors, lorsqu'un français s'y mit enfin, le triomphe était inévitable; la prime au précurseur.
Dès les premières pages, nous trouvons bien ce que nous étions en droit d'attendre, une histoire brève (253 pages), complètement loufoque (un road trip aux quatre coins de l'Europe et même jusqu'à la Lybie postkadhafiste avec une histoire d'amour et de nombreux rebondissements), avec des personnages originaux (Ajatashatru Lavash le héro du livre, indien et Fakir de profession, venu en France pour acheter un lit à clous, Gustave Palourde un conducteur de taxi Gitan, arnaqué par l'indien et voulant se venger ou encore un clone de Sophie Marceau, Sophie Morceau qui va aider l'indien dans son extraordinaire voyage), pleine d'humour (notamment de nombreux jeux de mots sur les noms des personnages comme pour celui du héro prononcé tantôt j'attache ta charrue, la vache, achète un chat roux ou j'ai un tas de shorts à trous) qui n'est pas sans rappeler celle d'Allan Karlsson dans Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire du (suédois) Jonas Jonasson, l'épopée historique en moins mais avec une réflexion sur le statut des clandestins (demande expresse de l'éditeur rajoutée a posteriori au manuscrit initial), compagnons d'infortune d'Ajatasharu et donnant une touche de profondeur au récit.
Romain Puértolas ne cesse de répéter dans ses interviews qu'il a écrit son livre sur son portable, dans le RER, sur le trajet quotidien le menant de son domicile à son lieu de travail.
De quoi attiser encore plus la curiosité et de comprendre qu'un buzz littéraire n'est pas toujours un phénomène surnaturel.
AL
Liens:
Mais de cette rentrée littéraire 2013, un autre livre m'avait donc interpellé, pourtant clairement aux antipodes des mes lectures habituelles, mais histoire de momentum, j'avais clairement besoin d'une petite lecture récréative qui, morosité ambiante, allait moi aussi, je l’espérais du moins, me redonner le sourire pour aborder sereinement le prochain pavé de ma PAL.
Je dois également avouer que je souhaitais aussi comprendre le pourquoi de ce véritable phénomène de librairie (près de 100 000 exemplaires vendus en France, des traductions prévues dans plus de 35 pays et une adaptation en cours).
Alors ?
Alors, L'Extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa de Romain Puértolas n'est clairement pas le livre de l'année. Il ne cherche pas à l'être d'ailleurs. Mais après cette parenthèse inattendue dans mon parcours de lecture, je comprends un peu mieux le buzz y afférent. Car à part peut-être le Demain, J'arrête de Gilles Legardinier, le genre de ces ouvrages, dont les succès ne se démentent pas ces derniers mois, était jusqu'alors assez peu testé par les auteurs français. Alors, lorsqu'un français s'y mit enfin, le triomphe était inévitable; la prime au précurseur.
Dès les premières pages, nous trouvons bien ce que nous étions en droit d'attendre, une histoire brève (253 pages), complètement loufoque (un road trip aux quatre coins de l'Europe et même jusqu'à la Lybie postkadhafiste avec une histoire d'amour et de nombreux rebondissements), avec des personnages originaux (Ajatashatru Lavash le héro du livre, indien et Fakir de profession, venu en France pour acheter un lit à clous, Gustave Palourde un conducteur de taxi Gitan, arnaqué par l'indien et voulant se venger ou encore un clone de Sophie Marceau, Sophie Morceau qui va aider l'indien dans son extraordinaire voyage), pleine d'humour (notamment de nombreux jeux de mots sur les noms des personnages comme pour celui du héro prononcé tantôt j'attache ta charrue, la vache, achète un chat roux ou j'ai un tas de shorts à trous) qui n'est pas sans rappeler celle d'Allan Karlsson dans Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire du (suédois) Jonas Jonasson, l'épopée historique en moins mais avec une réflexion sur le statut des clandestins (demande expresse de l'éditeur rajoutée a posteriori au manuscrit initial), compagnons d'infortune d'Ajatasharu et donnant une touche de profondeur au récit.
Romain Puértolas ne cesse de répéter dans ses interviews qu'il a écrit son livre sur son portable, dans le RER, sur le trajet quotidien le menant de son domicile à son lieu de travail.
De quoi attiser encore plus la curiosité et de comprendre qu'un buzz littéraire n'est pas toujours un phénomène surnaturel.
AL
Liens:
- http://www.metronews.fr/culture/romain-puertolas-son-fakir-a-egaye-la-rentree-litteraire/mmkc!gP8vwmEQZvJLk/
- http://www.ledilettante.com/livre-9782842637767.htm
- http://www.lefigaro.fr/livres/2013/10/30/03005-20131030ARTFIG00482-puertolas-revele-les-secrets-de-son-fakir.php
And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !
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