Si vous suivez régulièrement Dandelion depuis sa naissance vous savez que je voue un véritable culte pour l'auteur américain Stephen King (à ce titre relisez le billet sur L'Age des Miracles de Karen Thompson Walker).
Et si vous vous intéressez aussi un tant soit peu à l'actualité littéraire vous n'avez bien sûr pas manqué que le maître de l'épouvante est pour la première fois en France cette semaine dont le point d'orgue sera une conférence/rencontre au Grand Rex le samedi 16 novembre 2013 à laquelle j'aurais le privilège d'assister parmi environ 2000 autres chanceux (promis il y aura un large billet consacré à celle-ci) et qui a pour but principal de promouvoir son nouveau roman Doctor Sleep.
La vie de beaucoup de personnages de Stephen King reste en suspens une fois que les romans dans lesquels ils évoluent s'achèvent. Certains ne seront, au grand dam de certains fans, sans doute jamais repris par l'auteur pour de nouvelles créations. Ce ne sera pas le cas de Danny Torrance.
Stephen King avoue à demi-mot avoir décidé d'exhumer Danny Torrance, le personnage central de son nouveau roman - et l'un de ceux d'un de ces plus grands succès, Shining où Danny est le fils de Jack Torrance - de part l’insistance de certains de ces fans qui lui ont souvent demandé ce qu'était devenu Danny après avoir été sauvé in extremis de la folie de son père.
Le désir de leur répondre a finalement pris le pas sur d'autres histoires et nous allons enfin savoir ce qu'est devenu Danny.
Mais avant cela revenons un peu à l'origine du mal, à cette histoire fondatrice de l'oeuvre colossale de Stephen King qu'est Shining.
Bien entendu, avant cette conférence il me fallait bien réviser un peu. Trop de livres dans ma PAL, je n'ai pas eu le courage de me replonger dans ce roman pourtant magistral. Mais j'avais de la chance, Stephen King ayant toujours été du pain béni pour des réalisateurs en quête d’histoires à raconter et Shining étant sans doute l'adaptation la plus connu dans l'oeuvre de King, j'avais une alternative en or massif. En ressortant une vieillerie de ma DVD-thèque, je troquai donc une longue séance de relecture (mon Dieu il y a tellement de livres à lire qu'il m'est sacrilège de devoir en honorer certains une seconde fois... ) pour une séance de visionnage d'à peine deux heures..
J'avais tout de même un problème. Le Shining de Stanley Kubrick est l'une des adaptations de ces romans les plus détestées du maître qui la qualifie même de véritable trahison envers son oeuvre initiale. Alors ?
Alors, j'ai fait fi de tout cela. Et le constat reste le même pour tous ceux et celles qui en ont aussi fait l’expérience. Ces deux œuvres - roman et adaptation - sont toutes deux des chefs d'oeuvre.
Et l'on en revient donc a cette question majeure lorsque l'on se penche sur l'adaptation cinématographique: un film peut il être parfaitement fidèle au roman/livre qu'il adapte ?
C'est bien sûr une gageure.
Shining restera un roman majeur de la littérature d'épouvante mais également un grand classique du cinéma d'horreur. Retranscrire fidèlement/littéralement 300, 500 pages en 2 ou 3 heures d'images est tout bonnement impossible. Ces deux formes artistiques sont ainsi intimement liées, se nourrissant mutuellement mais foncièrement différentes dans la manière de les aborder. Certains réalisateurs, attirés par le succès obligé de l'adaptation de Stephen King s'y sont d'ailleurs perdu par obligation de fidélité. C'est peut être cela que n'a pas supporté Stephen King: Kubrick, en ayant fait des choix très personnels quant à la façon de retranscrire cette histoire à l'écran a tellement transcendé le roman qu'il en a créé une nouvelle oeuvre, tout aussi jouissive, et ce, malgré ses "trahisons" envers le roman.
Ainsi, dans le film, Jack Nicholson mange véritablement Jack Torrance le personnage du roman de King. Il en demeure pas moins le rôle de sa vie et l'un des plus puissants du cinéma, tout genre confondu. Et combien de scènes du film de Kubrick sont restées gravées dans nos mémoires et se sont inscrites dans le panthéon du cinéma: Danny, au guidon de son tricycle d'enfant qui tombe nez à nez sur les jumelles l'invitant à venir jouer avec elles "à jamais..., à jamais..." ou encore Jack Nicholson défonçant à coup de hache la porte de la salle de bain de leur chambre pour accomplir sa mission, avec ce plan mythique -dont a été tiré l'affiche du film- ou il passe son visage terrifiant à travers l'interstice.
J'aimerais toujours autant découvrir, avec une véritable excitation et pour autant qu'elle existent, les adaptations des livres que j'ai préférés. Pourtant, alors que je viens de ranger le DVD dans sa jaquettes il n'y a de cela que quelques heures, je ne me dis pas "Ha quel grand réalisateur ce Kubrick !" mais bien "Stephen King tu es vraiment à mes yeux un génie !".
La littérature plus forte que le cinéma ?
Et l'on en revient donc a cette question majeure lorsque l'on se penche sur l'adaptation cinématographique: un film peut il être parfaitement fidèle au roman/livre qu'il adapte ?
C'est bien sûr une gageure.
Shining restera un roman majeur de la littérature d'épouvante mais également un grand classique du cinéma d'horreur. Retranscrire fidèlement/littéralement 300, 500 pages en 2 ou 3 heures d'images est tout bonnement impossible. Ces deux formes artistiques sont ainsi intimement liées, se nourrissant mutuellement mais foncièrement différentes dans la manière de les aborder. Certains réalisateurs, attirés par le succès obligé de l'adaptation de Stephen King s'y sont d'ailleurs perdu par obligation de fidélité. C'est peut être cela que n'a pas supporté Stephen King: Kubrick, en ayant fait des choix très personnels quant à la façon de retranscrire cette histoire à l'écran a tellement transcendé le roman qu'il en a créé une nouvelle oeuvre, tout aussi jouissive, et ce, malgré ses "trahisons" envers le roman.
Ainsi, dans le film, Jack Nicholson mange véritablement Jack Torrance le personnage du roman de King. Il en demeure pas moins le rôle de sa vie et l'un des plus puissants du cinéma, tout genre confondu. Et combien de scènes du film de Kubrick sont restées gravées dans nos mémoires et se sont inscrites dans le panthéon du cinéma: Danny, au guidon de son tricycle d'enfant qui tombe nez à nez sur les jumelles l'invitant à venir jouer avec elles "à jamais..., à jamais..." ou encore Jack Nicholson défonçant à coup de hache la porte de la salle de bain de leur chambre pour accomplir sa mission, avec ce plan mythique -dont a été tiré l'affiche du film- ou il passe son visage terrifiant à travers l'interstice.
J'aimerais toujours autant découvrir, avec une véritable excitation et pour autant qu'elle existent, les adaptations des livres que j'ai préférés. Pourtant, alors que je viens de ranger le DVD dans sa jaquettes il n'y a de cela que quelques heures, je ne me dis pas "Ha quel grand réalisateur ce Kubrick !" mais bien "Stephen King tu es vraiment à mes yeux un génie !".
La littérature plus forte que le cinéma ?
AL
And now, don’t waste your time on Dandelion and will to read a fucking book !
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