Lorsque l'on se décide à lire Tom Wolfe pour la première fois, il est difficile de passer outre son premier roman, publié en 1987 et devenu un best-seller mondial et un grand classique de la littérature américaine: Le Bûcher des vanités. En bon élève, j'évitais in extremis l'écueil du dernier sorti, Bloody Miami, qui, s'il me prenait d’enchaîner ensuite par les autres romans de Tom Wolfe (au nombre de 4: Le Bûcher des vanités ; Un Homme, un vrai ; Moi, Charlotte Simmons et Bloody Miami) allait devoir patienter encore longtemps, tant chacun de ses livres ; qu'il met plusieurs années à composer, s'apparente, dans un temps ou les fictions de plus de 600 pages sont considérées comme des romans fleuves, à un véritable challenge.
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Résumé du livre:
Maria prend le volant et, en tentant de fuir, renverse l'un des jeunes, Henry Lamb, âgé de 19 ans. Une enquête est menée et conduit rapidement à Sherman qui se voit alors la proie des journalistes, des politiciens profitant de l'affaire pour favoriser leur réélection. Henry Lamb devient vite le symbole du combat contre une « justice pour les Blancs ».
And now, Don't waste your time and will to read a fucking book !!!
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En 2017, Le Bûcher des vanités aura 30 ans. Combien de romans, publiés à la fin des années 1980 ont si bien traversé le temps ? Car si quelques éléments épars du décors (l'hilarante scène de la cabine téléphonique) témoigne de son age, sa morale, n'a pas pris quant à elle aucune une ride. Plusieurs crises financières sont passées par là depuis mais le mythe du Yuppie (Golden boy en français), fait toujours autant rêver/jaser.
L'on croit comprendre très vite la signification du titre, Le Bûcher des vanités. En effet, Sherman McCoy dont la description faîte par Tom Wolfe semble si caricaturale tant "ce maître de l'univers" comme il aime à se croire et évoluant dans une vie d'artifice (la description de son appartement décoré par sa femme Judy, décoratrice d'intérieur, est en cela, le meilleur témoignage) va être pris en tenaille dans une machinerie infernale où la justice, la politique, le mass-média vont le sacrifier sous couvert de justice sociale et de lutte contre les inégalités raciales. Mais c'est bien pour satisfaire leurs ambitions personnelles, leurs propres vanités que Sherman McCoy sera sacrifié sans aucun état d'âme. Ainsi, ces vanités vont bien au delà de celle de Sherman McCoy et s’étendent à l'ensemble des arcanes d'une société américaine dont il est bien difficile d'en ressortir le moindre optimisme. Et c'est finalement Sherman McCoy, le seul qui gardera notre sympathie, du moins notre compassion.
Dans un livre ou Tom Wolfe prend son temps, ne nous épargne aucun détail, contextualise à outrance, c'est une des plus grandiose critique des différents aspects de la société américaine qu'il nous est offert ou la décadence irrémédiable d'une civilisation n'en semble aujourd’hui que plus vraisemblable.
Chapeau Tom Wolfe !
AL
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